L’hémodialyse est une technique extra-corporelle.
Le sang est filtré à travers une membrane artificielle grâce à une machine appelée générateur de dialyse. Cette technique nécessite la réalisation préalable et suffisamment à l’avance d’un abord vasculaire (ou fistule) qui permet un accès facile et répété au sang.
Lors d’une intervention chirurgicale, le chirurgien va relier une veine à une artère au niveau de l’avant-bras ou du bras. Cette veine qui reçoit alors directement le sang provenant de l’artère (à fort débit), va grossir et sa paroi va s’épaissir. C’est ce qu’on appelle la fistule.
À chaque séance de dialyse, on positionne 2 aiguilles dans la fistule. Le sang est aspiré par la première aiguille pour passer dans la machine de dialyse et être épuré, avant d’être rendu au patient par la deuxième aiguille.
Lorsqu’il n’y a pas de fistule utilisable, il est possible de recourir à un cathéter d’hémodialyse.
Combien de temps dure une séance d’hémodialyse ?
La durée de la séance est une prescription médicale. En général, les patients ont besoin de 12 heures de dialyse par semaine. La plupart du temps elles sont réparties en 3 séances de 4 heures.
La durée et la fréquence des séances sont adaptées à chaque personne, en fonction de son poids, de la diurèse résiduelle, des prises de poids entre deux séances et de la tolérance des séances.
Selon l’état de santé, les horaires souhaitées ou encore l’autonomie, il peut vous être proposé d’autres solutions comme la dialyse quotidienne (2 à 3h par jour) ou la dialyse longue nocturne(3 séances de 8h par semaine, la nuit).
Dans quel cadre se déroulent les séances d’hémodialyse ?
L’hémodialyse se déroule dans des unités de soins plus ou moins médicalisées, en fonction de l’autonomie et des antécédents médicaux des patients. Elle peut aussi être réalisée à domicile.
Le centre de dialyse
Dans cette structure, un médecin est présent sur place pendant toute la durée des séances de dialyse. Le centre de dialyse est parfois centre de repli pour des patients de domicile, d’autodialyse ou d’Unité de Dialyse Médicalisée (UDM), dont la situation clinique nécessite une surveillance médicale permanente.
Les patients y sont pris en charge par une équipe soignante : au minimum 1 infirmier pour 4 patients
et 1 aide-soignant pour 8 patients.
Les Unités de Dialyse Médicalisée (UDM)
La présence médicale n’est pas continue.
La surveillance des séances d’hémodialyse est assurée par un(e) infirmier(e), avec le passage d’un médecin, à un rythme régulier d’au moins une fois par semaine.
L’autodialyse
Elle permet aux patients autonomes de dialyser à proximité de leur domicile. Après une formation de plusieurs semaines au centre d’entrainement, les patients sont habilités à se dialyser en autonomie (montage de la machine de dialyse, ponction de la fistule, relevé des paramètres de la séance…). La surveillance des séances est assurée par un(e) infirmier(e). Le suivi médical est assuré en consultation et par le passage régulier d’un médecin au moins une fois par mois.
Le centre d’entraînement et de repli est dédié aux dialyses autonomes. On y assure la formation des patients et des accompagnants, le suivi régulier en consultation. On peut y réaliser des séances de dialyse en cas de difficulté ou lorsque la personne est dans l’impossibilité d’effectuer elle-même ses séances habituelles.
Vie quotidienne et hémodialyse ?
La dialyse est généralement compatible avec une activité professionnelle. Les horaires de la dialyse peuvent être choisis pour s’adapter aux activités personnelles et professionnelles.
La plupart des activités sportives sont autorisées en dialyse, avec une fistule, ce qui n’est pas le cas en présence d’un cathéter.
Les déplacements géographiques sont possibles à condition de réserver à l’avance des séances de dialyse à proximité du lieu choisi.
Quelles sont les contraintes de la dialyse en centre ?
La dialyse est associée à des contraintes importantes.
Les patients doivent se soumettre à des séances de dialyse itératives et suivre un régime alimentaire strict, limité en eau, en sel, en potassium et en phosphore.
Le temps de transport pour les patients dialysant en centre ou en UDM vient s’ajouter au temps consacré proprement dit à leur traitement. Ces contraintes conduisent à privilégier chaque fois que cela est possible les techniques de dialyse autonome et en premier la transplantation rénale.